La crise à venir du logement neuf se confirme. Et la situation financière des entreprises demeure fragile. C’est dans ce contexte que le ministre chargé du logement a reçu, le 21 mars dernier, le secteur de la construction, pour évoquer les solutions à la crise de la construction neuve de logements, en particulier de la maison individuelle. Dans ses prévisions, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) prévoit une baisse d’activité dans le bâtiment, qui risque d’entraîner la destruction de 100 000 emplois d’ici fin 2024.
Pour l’heure, en février 2023, les autorisations de logements ont légèrement augmenté après la progression nette de janvier et s’établissent à 34 500. Elles restent toutefois en dessous de leur niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement (- 11 %), en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).
En février 2023, le nombre de logements commencés serait légèrement inférieur à 30 000 (-1,1) en glissement annuel sur trois mois, dont -8,6% dans l’individuel et +4,4% pour le collectif, soit un niveau proche de celui estimé pour les six derniers mois, mais inférieur de 3 % à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Mesurées sur douze mois, les mises en chantier seraient en repli : 367 200 logements auraient été mis en chantier, soit 6,3 % de moins (- 24 900) que pendant les douze mois précédents et 4,8 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

Au cours des trois derniers mois, de décembre 2022 à février 2023, les enregistrements d’autorisations à la construction de locaux non résidentiels s’élèvent à 9,2 millions de m² et sont en augmentation (+ 7,9 %) par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt. Toujours sur cette même période, 5,7 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, en baisse (- 14,5 %) par rapport à la même période un an plus tôt.

De mars 2022 à février 2023, le nombre de logements autorisés à la construction s’établit à 461 200 logements, soit 24 400 de moins qu’au cours des douze mois précédents (- 5,0 %) et 0,3 % de plus qu’au cours des douze derniers mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).