La construction de logements en France poursuit sa chute. Les chiffres de cet été dévoilés fin août par le ministère de la Transition écologique, confirment les craintes des professionnels du secteur qui tirent la sonnette d’alarme.
En juillet 2023, les autorisations de logements augmentent et s’établissent à 32 400 (+2 % par rapport à juin).
D’août 2022 à juillet 2023, 397 600 logements ont été autorisés à la construction, soit 117 300 de moins que lors des douze mois précédents (-22,8 %) et 13,6 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
En juillet 2023, 28 900 logements auraient été mis en chantier. Le nombre de logements commencés ce même mois serait inférieur de 9 % à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Mesurées sur douze mois, les ouvertures de chantier seraient en repli : 333 100 logements auraient été commencés, soit 13,2 % de moins (-50 500) que pendant les douze mois précédents et 13,4 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). En ce qui concerne les locaux non résidentiels, au cours des trois derniers mois, de mai à juillet 2023, les enregistrements d’autorisation à la construction s’élèvent à 10,0 millions de m² et sont en légère augmentation (+2,0 %) par rapport aux mêmes trois mois de l’année 2022. Toujours sur cette même période, 5,4 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, en forte baisse (-18,9 %) par rapport à la même période un an plus tôt. Au cours des douze derniers mois, d’août 2022 à juillet 2023, les autorisations de locaux non résidentiels enregistrées s’élèvent à 39,8 millions de m² et progressent très légèrement (+0,8 %) par rapport aux mêmes douze mois un an plus tôt (août 2021 à juillet 2022).
Pour Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment, « Nous attendions des annonces conséquentes de la part du gouvernement à l’occasion de notre rencontre avec le premier ministre Elisabeth Borne en juin dernier. En réalité, aucune des propositions des professionnels du bâtiment n’ont été retenues et aucune mesure fiscale n’a été annoncée. Notamment pour aider nos primo-accédants, à l’exemple du PTZ (prêt à taux zéro) écorné ou encore le dispositif Pinel qui donne droit à une réduction d’impôts pour l’achat d’un nouveau logement à mettre en location et qui ne sera pas prolongé au-delà de 2025, avec pour conséquence une baisse attendue de 30 à 35 % de notre activité en matière de construction logements neufs. Soit un chiffre d’affaires annuel prévu en chute de 16 milliards d’euros ».
Pour sa part, le nouveau ministre délégué chargé du Logement, a précisé, en août dernier, les contours de sa politique qu’il veut plus décentralisée, assumant la décision de mettre fin à plusieurs aides à la construction, dont le dispositif Pinel et le PTZ, deux mesures que les professionnels de la construction ou acteurs du logement social ont vivement critiquées.
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