août
06
2021

FFB : Une relance menacée

Auteur: DLR

20210707095639_FFBLa FFB note un redémarrage partiel du bâtiment depuis le début 2021 et une accélération certaine des prises de commandes. C’est notamment le cas en amélioration entretien, qui compte pour plus de 58 % de l’activité bâtiment.

L’enquête réalisée par les Cellules économiques régionales de la construction pour le compte de la FFB révèle ainsi une progression du volume de chiffre d’affaires de 10 % au premier trimestre 2021. L’évolution ressort légèrement en retrait par rapport au premier trimestre 2019, ce qui montre que l’effet de la crise sanitaire pèse encore.

Tel n’est pas le cas de la rénovation énergétique, segment en hausse de 10 % sur un an, mais aussi de plus de 1 % sur deux ans. Par ailleurs, l’évolution favorable de l’amélioration-entretien vaut principalement pour le logement. Il faut y voir le succès indéniable de « MaPrimeRénov », mais peut-être aussi l’effet du volume record des transactions dans l’ancien, avec près de 1,1 million de logements vendus sur douze mois à fin mars 2021, ainsi que des travaux provoqués par les phases de confinement et de télétravail de ces derniers mois.

Il n’en pas de même pour le neuf, même si le logement l’individuel accélère très nettement. Si l’on se réfère aux chiffres de 2019 pour éviter l’effet de base provoqué par le confinement du printemps 2020, les mises en chantier et permis progressent de 5 % et 15 % au premier quadrimestre 2021, alors que les ventes dans le diffus s’affichent à +17 %. La machine est donc relancée, même si l’on ne peut exclure une double anticipation derrière cette montée en régime : celle de la transformation des recommandations du HCSF en règlementation début juillet pour les accords de prêts, et celle de la RE2020 pour les permis signés à compter du 1er janvier 2022.

La tendance s’avère bien moins plaisante pour le collectif. Le redressement des mises en chantier d’environ 4 % par rapport au premier quadrimestre 2019 ne saurait masquer l’effondrement des permis (-10%), en ligne avec celui des ventes et mises en ventes des promoteurs, respectivement à -4 % et -9 % entre les premiers trimestres 2019 et 2021.

Plus en détail, les données officielles montrent que la crise de la production de logements se concentre clairement sur le collectif en zones réputées tendues, soit les zones A et B1, où les permis reculent de 7 % par rapport au premier quadrimestre 2019, soit 6 900 logements autorisés de moins. Tous les autres segments s’affichent en hausse, y compris le collectif en B2 et C qui ressort à
+9 %.

Le choc reste plus violent encore pour le non résidentiel neuf. Les surfaces commencées abandonnent 16 % au regard du premier quadrimestre 2019 et les surfaces autorisées, 22 %. Au global, le neuf pèse donc bien sur la relance et en retarde les effets.

Posté dans: Non classé 0 Commentaire

Ajouter un commentaire