déc
17
2019

Construction de logements : marche arrière toute !

Auteur: DLR

mini_20150612132241_CONSTRUCTION_2015Selon les chiffres publiés par le ministère de la Cohésion des territoires, la construction de logements, le 3èmes trimestre 2019 a subi un fort ralentissement de l’activité Construction de logement. Les autorisations et les mises en chantier se replient de respectivement -2,2 % et de -0,8 %, par rapport aux trois mois précédents.
D’août à octobre 2019, les autorisations de logements à la construction se replient (-2,2 % par rapport aux trois mois précédents, après + 2,2 %). Les logements collectifs ou en résidence diminuent fortement (-4,8 % après +1,1 %) et les logements individuels ralentissent, mais restent bien orientés (+1,5 % après +3,8 %).
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Toujours en données trimestrielles, les mises en chantier baissent (-0,8 % après +0,9 %) par rapport aux trois mois précédents. Les logements individuels ralentissent (+0,7 % après +1,3 %) et les logements collectifs ou en résidence diminuent (-1,8 % après +0,7 %).
En un an, de novembre 2018 à octobre 2019, en données brutes, 442 800 logements ont été autorisés à la construction, en baisse de 23 000 unités (-4,9 %) par rapport aux douze mois précédents.409 700 logements ont été mis en chantier, soit 17 400 de moins (-4,1%) qu’au cours des douze mois précédents.

Les données du ministère montrent des différences en fonction des régions. Sur un an, trois régions ont vu leur nombre de permis de construire augmenter : le Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et la Corse, qui ont une évolution compris entre 0 % et +10 %. A l’inverse, ce taux dans les Hauts-de-France et le Grand-Est est inférieur à -10 %. Même constat pour les logements commencés : la Corse affiche une hausse de plus de +10 %, la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val de Loire, l’Île-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté sont également en positif, tandis qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, le repli tombe sous les -10 %.

Par ailleurs, la Fédération française du bâtiment (FFB) anticipe une hausse de seulement 0,8% de l’activité du secteur en 2020, conte 1,2% en 2019. Cet atterrissage « en douceur » pourrait se faire plus violent en cas de durcissement des conditions d’accès au crédit immobilier et de suppression du prêt à taux zéro.

Construction de locaux

Au cours des trois derniers mois, d’août à octobre 2019, 9,6 millions de m² de locaux non résidentiels ont été autorisés à la construction, en baisse (-7,4 %) par rapport à la même période un an plus tôt (d’août à octobre 2018). Les surfaces autorisées diminuent le plus dans les secteurs des entrepôts (-16,4 %), l’industrie (-14,2 %) et le service public ou d’intérêt collectif (-6,7 %). Seul, l’artisanat progresse (+4,2 %).

Sur une année, de novembre 2018 à octobre 2019, avec 41,6 millions de m², les autorisations à la construction de locaux non résidentiels progressent (+5,4 %) par rapport aux douze mois précédents. Les entrepôts sont très dynamiques (+30,5 %). Quatre autres secteurs progressent : l’hébergement hôtelier (+ 8,1 %), l’artisanat (+6,9 %), les bureaux (+2,7 %) et les exploitations agricoles ou forestières (+1,8 %). Les secteurs en baisse sont : les locaux commerciaux (-4,9 %), l’industrie (- 2,5 %) et le service public ou d’intérêt collectif (-1,4 %).

Travaux Publics : Concernant ce secteur, les indicateurs sont relativement positifs au troisième trimestre 2019. L’indice de production dans les TP se maintient à un bon niveau, dans la continuité du début de l’année 2019, porté notamment par l’aboutissement des projets en cours avant les élections municipales. Les opinions sur les carnets de commande se sont améliorées, tant pour la clientèle publique que privée. Le goulot d’étranglement créé fin 2018 par le manque de personnel continue à se résorber et l’année 2019 se poursuit sur une bonne lancée.

Selon la FNTP, l’activité au troisième trimestre 2019 a augmenté de 10,8%, soit un bond considérable par rapport à la même période en 2018. Reste que les marchés conclus pendant la période sont en forte baisse, de 8,0%, un ralentissement des signatures devenu classique en période préélectorale. Une baisse qui augure une diminution de l’activité dans les travaux publics dans les mois à venir.

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